-2016-

Salut mon beau Lord-C. Est-ce qu'on dit Lord comme dans ''Oh my Lord'' avec un p'tit accent english-relish ou on prononce plus comme dans ''l'OR'' en français ? Faudra que tu m'dises ça entre deux frenchs la prochaine fois. J'espère que t'aura coupé ta moustache pour pas que j'aille de tes poils un peu trop long maladroitement dans bouche. Auras-tu coupé ta barbe de travailleur manuel Torontois ? T'amèneras ton déo Dove parce que je voudrais que tu restes à pas-trop-dormir encore pour quelques nuits. Quoique ton lit simple à deux, c'était cute. Pour une fille, c'est digne du pré-love. À défaut de t'écrire à toi, parce que ça l'air que c'est ça la game de séduction, jt'écris ici, à moi, à toi, entre ce crayon pis mon ange qui vole peut-être jusqu'à Toronto pour que tu penses un peu à moi en ce dimanche fin d'pm. Ta p'tite face à toi, elle traverse ma tête pas mal. Je suis une passionnée-loveuse-rêveuse. Savais-tu ? J'revois particulièrement la scène où tu te mordais la lèvre inférieure en me regardant droit dans les yeux pis je wet mes pas-d'bobettes. Tu m'diras encore que tu vas me faire l'amour plus qu'une fois pis j'aurai re-mal à l'entre-j de ton frottement interne. M. L-C, la brique; c'est ton nouveau surnom pis on en a rit. C'est weird desfois le compte-rendu de fluides ensemble; Mystère et on espère que c'était le condom que tu as SÛREMENT mis.

Mais heille, plus sérieusement M., tu reviendras souper à maison avec une bouteille que t'aura choisie en espérant que je l'aime, pis on rira encore d'être insatiable l'un de l'autre. La bouteille sera bonne parce que c'est toi qui l'a choisie pis que tu seras là. Tu lâcheras des calls pas si drôle que ça pis tu souriras de me voir trouver ça drôle. Je suis un bon public, mais sache que je rirai juste parce que c'est toi pis ton smile tannant qui les diront. Je boirai ton vin pis tes paroles en écoutant tes intérêts d'avenir attentivement pis en t'imaginant en secret avec un bébé d'in bras. Mais Toronto c'est loin. 

Faque à un moment, reviens donc me voir sans GPS. Ça me fera sentir unique. Reviens parce qu'aussi tu as dis ''à prochaine'' à mes chiens la dernière fois pis y'haïssent ça les faux espoirs polis. Aussi parce que notre humour-dark rassemblé était quand même singulier j'pense. Ct'ait lfun, byyyeeee !

Love, A. 

- Été 2016-

C'était une soirée festive hier. Pis demain, ça en sera sûrement une aussi. Ça aurait pu en être une à soir itoo, sauf que j'ai décidé de délaisser la festivité le temps de mettre mes craintes de nous sur papier. Enfin, ''nous'' est une hyperbole ici. J'aurais pu courir again vers ma mom de coeur de c'temps-ci avec mes pensées pour qu'à me boost de ce que je veux entendre pis de renforcement positif. Sauf qu'en réalité, à soir, c'qui s'passe c'est que j'ai peur. J'ai peur d'être illusionnée, faque je vais me pencher là-dessus tu seule.

T'as une vie nice depuis deux semaines pis t'es loin. Un beau deux semaines de vacances. Je m'efforce de te dire d'en profiter pour pas que tu penses que j'veux te mettre le pied sur le break. À te dire vrai, faut j'te dise que la probabilité que tu préfères ta vie sans attache du coeur-peut-être, me rends toute à l'envers. J'essaie de m'apaiser le hamster en analysant chacun de tes mots, espérant lire entre deux lignes un genre de ''tu me manques pareil''. Desfois ça marche. Desfois, je me dis que nos lèvres refiteront peut-être jamais aussi bien et que tu reviendras pu avec la même vibe. Tu auras vu d'autre beau, vécu du neuf et ris avec d'autres filles nices que t'auras même peut-être frenchées quand elle étaient tipsy de p'tit rhum des îles. J'ai peur que tes mots aient changés, d'avoir été downshiftée et  que les silences deviennent à combler. J'ai peur de pu être autant into ton odeur parce que ton essence corporelle enivrante aura été mélangée à celles de d'autres. J'ai peur que ta belle barbe ait changée de texture et que tes mains ne me touchent pu de la même manière. J'ai peur que tes yeux brillent pu en me voyant pis que tu te dises que c'était rien anyways nous deux; que ça compte pu ou que ça ait jamais compté. Par-dessus tout, j'ai peur que tu partes sans rien m'dire pis de voir ton char passer devant chez nous par obligation sans t'arrêter pour me dire ''salut'' qui fini en becs prometteurs d'intimité souvent. 

Alors, en t'attendant dans ce néant, toute seule à soir, j'me permets d'avoir peur d'avoir d'la peine. Mais j'te l'dirai pas.

Reviens bientôt.

Love, A.

Texte de novembre. 

Bonne fête bientôt. Tu l'sais hein que t'étais mon top 1? Comme dans occupation double, t'étais mon top 1; Mon élan de caféine du matin, mon décaf trop fort du soir pis surtout l'interminable café filtre qui se refil tout seul on dirait dans les brunchs. Ça fait trembler pis ça donne mal au coeur trop de café. Trop de toi aussi. T'étais mon top 1 pis ma tasse débordait de toute nous. J'aurais pu exploser d'amour. Je l'ai fait. Aimer de même, je ne sais toujours pas si c'était sain ni si ça se guérit vraiment après. Je pense encore que je suis comme Francis Cabrel; Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours. T'étais mon top 1, pis j'en rêve encore souvent, desfois c'est doux pis desfois pas, mais c'est différent, c'est de moins en moins ''din trippes''. Faque c'est ta sagittaire-fête bientôt, comme j'disais. Une de plus sans moi. C'pa grave. C'est aussi l'anniversaire de d'autres sagittaires importants pour d'autres. Je penserai à eux dans ma tête si tu surgis trop. C'est ta fête bientôt pis jm'e demande si t'haïs encore ça autant qu'avant. La pression  d'être joyeuse un jour précis t'allait pas bien au bonheur. J'comprends, chus pareille. 

Bonne fête bientôt. Wish you all the best. 

and that u miss me sometimes.

Love, A. 

Scuse.

Excuse-moi si j'ai été bête, dure, têtue, acharnée et exigeante. J'pense j'étais peut-être juste fatiguée, ou fatikée, ou les deux. Fatiguée de nuit instables et fatikée par ma propre aliénation mentale i guess. L'un dans l'autre. Alors je m'excuse si ça été long de me pencher vers tes émotions pis tes besoins. J'mexcuse... à moi. Mon père a eu une seule fille pis il le sait tout le temps quand je suis fatiguée parce que je deviens vraiment suscep. Même à trente et un an, il le sait. Il le sait souvent aussi quand je vais être dans ma semaine. Dans les deux cas, je lui dis pas sur le coup qu'il a raison, of course. On est toutes pareilles; ''ÇA PAS RAPPORT!''. Nos parents nous connaissent si bien. Sont bons. Faque bref, j'étais peut-être juste fatiguée. Le rationnel est bon pour prendre sa place pis swiper sous le tapis ce qui nous ralenti à produire du tangible. Let's go, on fonctionne, 1+1=2. Je l'ai tu déjà dis que j'étais pas bonne en maths ? Ah, pis aussi que j'avais JAMAIS fini un labo de science, genre jamais? Ça laisse une tendance à croire que mon rationnel est pas nécessairement mon réflexe solutionnaire naturel. C'est pas grave. J'en ai d'autres, mais j'avais mis un peu de côté les outils pas rationnels qui me maintiennent en équilibre. J'avais remis la performance en première facette sans m'en rendre compte. Mes véritables amours-amies (le féminin l'emporte assurément dans mon cas ! :P) savent que je n'ai pas le self-esteem acquis tant que ça. Récemment, j'ai réalisé que j'avais mis de côté mon plaisir de donner. J'arrivais pu à donner du pur comme je le pouvais par pression trop grande de n'être pas assez ou de ne pas offrir assez. J'avais oublié que le partage c'était de l'amour pis que l'Amour un choix du coeur, sans pression de performance sociale, ni de comparaison.

Faque bref 2, j'pense que j'dormais pu assez depuis un bout. J'étais sûrement juste fatiguée inside-out. J'pense que j'dormais pu assez parce que j'étais pleine d'anxiété que j'essayais de canaliser la nuit. J'ai tenté de me faire croire que j'avais le FOMO de la nuit peut-être. Mais je crois que c'était plutôt finalement la peur du vide ou le néant d'heures trop grands de date avec mon coeur. Quand je dormais pas pis que mon discours interne faisait trop de bruit pour la méditation que je restartait pour la 3e fois, j'aimais mieux me refaire un round two de journée, une grande partie de la nuit. J'ai fais ça pendant un mois. J'pouvais ben être fatiguée. Mon père l'aurait su vite pis il me l'aurait dit, mais on s'est pas côtoyer beaucoup ces derniers temps.

Love, A.

J'avais peur de m'oublier, de me perdre, de m'effacer, encore. J'avais peur de montrer toutes mes cartes de vie, mon As de coeur, mon essence. Je m'aimais pu. En tout cas, pu d'même. J'avais peur de ne plus exister, de ne plus me trouver, faque j'ai écris pour m'enraciner quelque part. J'ai écris tout ce qui était ''trop'' pour moi. Pis j'ai fini en écrivant: TOUTE (LOL). J'ai pensé que j'avais un TPL. J'en ai parlé un peu. En clinique, on m'a référée-aidée-désamorcée-médiquée. Chus chanceuse et j'étais pu au bord du gouffre. En attendant d'être entendue d'autres oreilles professionnelles, ben, justement, j'attendais... LE déclic, LE bonheur, LA chose qui allait changer TOUT. J'attendais l'illumination ULTIME du messie et je ne suis pas très patiente. Je m'aimais moyen, parce que me sentais gelée. Alors j'ai arrêté les soutiens pharmaceutiques. Je m'aimais un peu plus, parce que je me reconnaissais je crois. Je me suis rappelée pourquoi c'était dur d'être moi sans soutien. C'est pas grave. Je suis pas brisée, c'est juste que ça englobe beaucoup. Maintenant, au bord de l'entonnoir, armée du désir ardent d'aller mieux longtemps, d'être en ÉQUILIBRE, j'écris encore plus. J'écris mots-à-mots mes impulsivités envahissantes. Ça été dur de reconnaître certaines d'elles parmi des traits parce que y'en a des belles aussi. Y'a ces facettes qui font de moi, mon moi connu et unique dans sa vivacité.

Alors bref, j'ai accepté d'accepter de l'aide, pis ça m'tente souvent de backer tout ça parce que l'idée de se perdre fait peur, peu importe de quel bord ça tourne.

Ça doit être comme le principe de la toast qui tombe du côté beurré sur le plancher à cause de la gravité; Si ça tire plus fort d'un bord pis que tu tombes sur le mauvais côté pis que tu scrappes ton déjeuner. Quoique, y'a qu'à se refaire une toast,  pis à nettoyer le plancher...

Ah pis y'a aussi la possibilité que ça tombe du bon bord ! C'est vrai que ça arrive. Les normes sont faites pour être brisées. Woups ! Juste desfois là ! 

Love, A. 

Confiance en toi, en moi, en nous, en l'amour de ceux qui m'entoure pour les bonnes raisons, je vis. En l'amour de ceux qui viendront, je vis aussi. Vivre de confiance, d'amour et d'eau fraîche, j'upgrade le dicton à matin-midi. Les pupilles en coeur, les yeux encore à demis-clos, j'avance à tâtons, les mains longeant les murs désormais. Avant, j'avançais plus avec les yeux ben fermés ou ben ouverts. Faque y'avait le mode zombie pis le monde combat. Aujourd'hui j'vise l'entre deux. Le bouclier bien chaussé. LOL C'est peu crédible. Merci à mes belles de me gérer la prise avec leur conte d'amour de femmes conjointes. C'est vrai que ça l'air le fun par bout quand c'est vous. 

Coeur confiant, merci à toi d'être always ready. 

Love, A.