-J'étais pas brisée-

J'avais peur de m'oublier, de me perdre, de m'effacer, encore. J'avais peur de montrer toutes mes cartes de vie, mon As de coeur, mon essence. Je m'aimais pu. En tout cas, pu d'même. J'avais peur de ne plus exister, de ne plus me trouver, faque j'ai écris pour m'enraciner quelque part. J'ai écris tout ce qui était ''trop'' pour moi. Pis j'ai fini en écrivant: TOUTE (LOL). J'ai pensé que j'avais un TPL. J'en ai parlé un peu. En clinique, on m'a référée-aidée-désamorcée-médiquée. Chus chanceuse et j'étais pu au bord du gouffre. En attendant d'être entendue d'autres oreilles professionnelles, ben, justement, j'attendais... LE déclic, LE bonheur, LA chose qui allait changer TOUT. J'attendais l'illumination ULTIME du messie et je ne suis pas très patiente. Je m'aimais moyen, parce que me sentais gelée. Alors j'ai arrêté les soutiens pharmaceutiques. Je m'aimais un peu plus, parce que je me reconnaissais je crois. Je me suis rappelée pourquoi c'était dur d'être moi sans soutien. C'est pas grave. Je suis pas brisée, c'est juste que ça englobe beaucoup. Maintenant, au bord de l'entonnoir, armée du désir ardent d'aller mieux longtemps, d'être en ÉQUILIBRE, j'écris encore plus. J'écris mots-à-mots mes impulsivités envahissantes. Ça été dur de reconnaître certaines d'elles parmi des traits parce que y'en a des belles aussi. Y'a ces facettes qui font de moi, mon moi connu et unique dans sa vivacité.

Alors bref, j'ai accepté d'accepter de l'aide, pis ça m'tente souvent de backer tout ça parce que l'idée de se perdre fait peur, peu importe de quel bord ça tourne.

Ça doit être comme le principe de la toast qui tombe du côté beurré sur le plancher à cause de la gravité; Si ça tire plus fort d'un bord pis que tu tombes sur le mauvais côté pis que tu scrappes ton déjeuner. Quoique, y'a qu'à se refaire une toast,  pis à nettoyer le plancher...

Ah pis y'a aussi la possibilité que ça tombe du bon bord ! C'est vrai que ça arrive. Les normes sont faites pour être brisées. Woups ! Juste desfois là ! 

Love, A.