J'étais en peine humaine. En deuil choisi, j'étais en peine d'amour d'un humain qui perd sa place pour la troisième fois. Combien de fois peut se remettre un coeur de deuils choisis; de rupture de lien? R u p t u r e , juste le mot parait lacérant.
Je suis en peine d'amour, d'un quotidien humain que j'ai opté de quitter à force de trop de sources pis de charges d'eau sous les ponts. Trop de dommages me semblent irréparables. J'avais l'goût de dire que je suis en peine d'un amour qui aurait pu, peut-être passer autrement, mais non j'y crois pas à ça moi dans l'fond. Anyways, c'est douloureux. Je veux dire, si t'étais pas toi ou si j'étais pas moi ON aurait pas été nous faque ça donne rien de spéculer. Toujours est-il que je suis pareil en peine d'un être qui fut spécial pis, je pensais pas revivre ça dans ma vie. Je suis en peine de l'amour qu'on a décidé d'être, pis qu'on blessait aussi à coup de ''si'' pis d'expectations de changement de l'autre. Peut-être qu'on s'aimait pas tant profondément dès le début que je me dis. Je veux dire, peut-être qu'on s'aimait pas ''la base de la personnalité'' pis qu'on s'trouvait juste beaux beaucoup parce qu'on faisait bien l'amour quand même souvent. Peut-être qu'on s'est aimé trop tard. Je suis en peine humaine d'un être de plus, qui est entré vite dans ma vie et qui quitte avec un même coup de vent d'automne où les soirées sont longues desfois. Mon égo pas fin me fait croire que mes sentiments se sont pas tous mêlés dans toutes ces langues premières et secondes. La vérité c'est que j'envie celles qui ont sûrement touché ton corps après moi pis eu tes becs uniques que j'aimais aimer. Je me convaincs sans le croire que ça aurait pu être moi ou une autre. Ça te fait passer pour le méchant pis ça me fait mal parce que je pense pas que ça soit vrai. Je travaille à nous pardonner d'avoir fucked up notre trail relationnelle dans d'autres bras avant de nous dire nos besoins deep sous-jacents. Je vis un vide présentiel forcé d'une personne pas décédée. Elle repart de ma vie, emporté par son courant. Je me sens comme si je dois faire comme si le passé ne comptait plus et que l'avenir devait être sans son souvenir qui me colle à l'être parce que c'est trop frais.
On dit que le temps fait bien les choses. Je le crois. Et je voudrais -AUSSI- un reset de la tête, ne pas attendre que ''le temps fasse LES CHOSES'' parce que c'est trop vaste, que je ne suis pas patiente de la souffrance, que je suis meilleure en refoulement pis en nouveau départ, pis surtout que je connais pas l'avenir. Je voudrais faire les choses moi-même, guérir vite, scotchtaper mon coeur avec du ducktape de belle vie en attendant qu'il reprenne sa forme pis que j'pense pu à nous. Partir loin aussi, me réveiller dans une autre ville, avoir l'impression que j'ai changé de vie, savoir que c'est pas l'cas, car je serai vierge de mélancolie de nous; back dans mon aura juste à moi.
En attendant, je vais quand même prendre le temps, voir ce qu'il fait aux choses et me pardonner surtout, souvent. C'est peut-être ça la job d'un soin de peine de coeur à panser; Attendre... avec moi. M'aimer, avec moi. Me laisser vivre du beau et aussi accueillir les larmes dans les soirées longues d'automne parfois; Les laisser s'emplir de tout les ''si'' s'il le faut. Puis, me bercer d'amour dans mon aura. Les deuils, on s'en sort pas indemne, c'est dur dur dur. Mais la douleur laisse place, un moment à la fois,à du beau, à du splendide différent qui s'accumule. C'est toute une oeuvre de quiétude pareil.
Ça peut ben prendre 7 étapes (qui s'entrecroisent en plus, jl'ai ai assez lues !);
Choc, déni, colère, tristesse, résignation, reconstruction
Love, A.
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