Y'a des soirs, comme ça. Quand dès nos salutations sourires-polis, je me demande si tu vas être game de dormir avec moi cette fois-là encore.
J'ai pas envie que ça devienne une habitude tu suite, sauf que maudit que j'aime ça pareil. Y'a des soirs de même; la soirée avance mine de rien, on passe le temps, c'est chill, le monde s'en vont pis toi t'es là à attendre, une fois de plus, la confirmation que, oui, j'ai le goût que tu restes. J'ai l'air ben chill, mais je l'expectait depuis que t'avais passé la porte la dernière fois. J'ai, en fait, JUSTE ça le goût que tu restes même si ça m'fait mal. Pis quand jt'e demande si tu voudrais coucher icite, jl'a vois en criss ta face défaite. Je le sais ben que t'es mêlé entre tes envies, le politiquement correct-not-asshole-assumé, moi toi, elle pis les autres que j'sais pas. C'est correct que je ''les saches pas'', mettons que c'est assez crève-coeur de même.
Dis-moi donc que j'suis pas la seule à m'être retenue de ne pas te suivre au toilette pour te quêter des becs mouillés. Pis que toi aussi tu y'as pensé à spotter un coin à l'abri des regards pour se désirer même si on a pas le droit de l'dire fort, même si faudrait donc pas que ça arrive. Dis-moi le parce que quand nos lèvres se lâchent, j'suis pu sûre de rien. On s'est parlé platonique devant les autres toute la soirée en ayant en tête le peut-être de ce soir. On osera pas se l'dire qu'on le veut tant que ça, mais on va tout faire pour que ça arrive pareil. Pis finalement, yé techniquement trop tard pour t'en aller. Oh ben ''torrieux !'' Mon coeur fendille un peu, mais j'suis pareil de plus en plus à l'aise parce que je sais maintenant que ça va arriver et que la dernière fois n'était pas la dernière.
J'ai attendu toute la soirée le moment où je pourrai te regarder sans trop de retenue et rire à cœur ouvert de tes jokes crues pas si drôles. C'est peut-être aussi parce que dans le noir, les interdits paraissent moins. On peut se laisser croire que c'est pas si pire dans le fond. Quand la lumière est fermée, on se retrouve avec un sens en moins et tous les autres deviennent proéminents, aiguisés, à l'affût du moindre son et de chaque spasme des corps. Parce que c'est nice quand nos corps se retrouvent parce qu'ils se pouvaient pu de pas pouvoir se toucher devant l'monde. Je te savoure autant qu'avant, j'ai le goût de toi jusqu'à épuisement. J'ai de la misère à dormir parce que j'ai peur de manquer d'quoi pis que t'es tellement beau. Je me repasse en boucle tout tes touchés de pas si-grandes-mains ça me fait un nœud dans le moyen-bas ventre. J'ai déjà peur que tu partes pis que c'était la dernière fois. Les matins arrivent toujours trop vite, pis tu repars toujours trop tôt en me laissant le coeur cave pis cte nœud là.
Je t'imagine dans ton habitacle vieux même pas beau avec ce même sourire coupable-content que moi et je me dis que bientôt on pourrait essayer de laisser la lumière de la salle de bain ouverte pour voir si ça marche pareil?
Love, A.
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